Il y a environ un an et demi, je savais vaguement que notre modèle de civilisation (pour employer les grands mots) allait dans le mur, mais c'était assez vague dans ma tête. Et puis un samedi soir, dans ma voiture, en route pour rejoindre des copains, je tombe par hasard sur une interview de Jancovici à France Inter, à l'occasion de son dernier livre "C'est maintenant !", retransmise sur Radio-Canada (j'habite au Québec). J'ai été proprement bluffée. Je n'ai pas tout compris, mais ce que disait ce gars était pour moi totalement inédit. Arrivée au resto où on avait rendez-vous, j'ai arrêté le moteur et suis restée dans ma voiture, stylo et papier en main, ne voulant surtout pas manquer la fin de l'interview ni surtout le nom du gars en question. Je n'ai pas tout compris, je me suis empressée de télécharger le podcast le soir même, et dès le lendemain je commandais le livre à mon libraire préféré. J'ai trépigné quelques jours avant qu'ils le reçoivent car il n'était pas encore sorti au Québec. J'ai bien entendu dévoré le bouquin, et je l'ai offert par la suite chaque fois que j'avais un cadeau à faire (avec un succès mitigé, je dois dire, étant donné la cécité obstinée de mes contemporains sur ces questions). Depuis, j'ai vu et lu d'autres documents, mais pour ma part, ç'a été le sésame, la porte d'entrée.
Alors pourquoi dis-tu que ses livres sont décevants ? (A part "C'est maintenant", j'ai seulement lu de lui "Le changement climatique expliqué à ma fille", et j'écoute attentivement ses chroniques hebdomadaires sur France-Info. Je trouve son discours intelligent et cohérent, mais peut-être que quelque chose m'échappe ?
Je vais m'empresser de lire "Pétrole, la fête est finie".
Nimouche.