ppatrick a écrit:que faire si votre partenaire ne veut rien entendre au PO et s'apprête à acheter un
appartement deux chambres en plein Bruxelles?
Quitter le navire ou couler avec lui?
Arrête moi si je ne comprend pas bien.
En gros, ta compagne s'apprête à acheter un bien (cher j'imagine, si dans Bruxelles) et tu ne cautionnes pas ce choix. Au contraire, c'est peut être un point de rupture, sur ton envie de mettre de la cohérence dans ta vie, et dans le cadre de la préparation au PO.
ppatrick a écrit:
peut-on se séparer de sa compagne à cause du peak oil?
Alors, je vais te parler de mon expérience, mais à l'envers de la tienne. Tu as bien compris, j'ai un plan A, urbain mais où tout se fait à pied, et un plan B totalement isolé, mais commencé il y a 8 ans.
Le plan B est totalement de mon initiative (avec une fratrie), et ma femme a assez mal ressenti mon choix. Mais je l'ai fait au début par intuition, par attachement à la région, puis découvrant l'imminence du PO, par stratégie de survie.
Le sujet a été amplement discuté, presque jusqu'à la rupture. J'ai argumenté tant que j'ai pu mais le bien ne sera jamais à elle, quoiqu'elle est pu y travailler. Je pense qu'elle a ressenti cela comme une trahison. Le fait que nous nous aimons beaucoup a fait que le couple a tenu.
De plus, mon plan B est, au fur et à mesure que les travaux avançaient, un lieu paisible, loin de la foule de l'Ile de France, et à proximité de ses parents.
Je pense qu'elle a bien compris que j'envisage, en cas de rupture, d'y aller pour sécuriser autant de monde que le lieu peut en accueillir.
Maintenant, le lieu a plus d'avantages que d'inconvénients, mais reste le ressenti.
De plus, ma femme a compris que le plan B n'était pas négociable : touchant à un impératif, bien au dessus des considérations de bien privé et placement immobilier.
Je me met donc dans le cadre où la rupture avec ta compagne n'est pas à venir.
La question que tu dois te poser, et que tu dois poser à ta compagne, est la suivante : stratégiquement, le bien a t il un sens dans 3 cadres de futur possible :
- déplétion très lente, sans rupture, avec une transition et une adaptabilité de la société civile et politique, la ville étant un refuge parfois avantageux grâce aux transports en commun, aux AMAP abondantes, et à la proximité des écoles et services,
- déplétion plus ou moins rapide, avec quelques ruptures d'approvisionnement, des périodes de semi chaos, notamment dans les grandes villes,
- déplétion brusque, avec rupture systémique, où la ville sera le dernier endroit où la vie sera agréable.
Et surtout, quelle est votre marge de main d'œuvre dans les 3 cadres. Si pas de marge, l'argent ne doit il pas être investi ailleurs, autrement.
Bref, c'est difficile de te donner des conseils sur ce que l'on ne connait pas, mais je pense qu'il est important de dire les choses, et de démontrer que le contexte actuel ne sera pas celui de demain.
Un bien loué, bien placé, est toujours souhaitable. Mais il faut aussi prévoir le temps où cela ne sera pas loué, et pas du tout bien placé. Il faut donc séparer les lieux, si on a le choix de pouvoir avoir un second bien. A noter que une maison familial peut servir de point de chute, sans pour autant en avoir la possession (mais aider à son autonomie).
Par contre, se séparer de sa compagne à cause du PO, ce serait pour moi un échec dans ma stratégie de vie. Cela voudrait dire que je n'ai pas réussi à adapter ma stratégie de survie avec celle qui m'est le plus proche, un peu comme dans le film "la route".
Et ce serait assez fort pour remettre en cause toute ma stratégie. La sécurité de ma famille donne un sens à ce que je fais. Si je suis dépossédé de la veille que je consacre au PO pour mes biens les plus précieux, je serais donc dépossédé de ma mission de veille, sauf individuel, mais insuffisante.
Je suis donc reconnaissant à ma femme qu'elle ait tenu le cap, malgré le tout. Et j'espère le rendre, jour après jour. J'ai depuis augmenté mon niveau de conscience, et je lui donne toujours les perspectives possibles, pour que les choix ne sous pas imposer (sauf sortir du fossile
).