Bonjour,
Cette question ne me semble pas anecdotique, je vais donner mon avis.
Alors, basiquement, je ne crois pas que l’Homme aurait triomphé de la sélection naturelle s’il ne s’était groupé afin de triompher de ses prédateurs.
Ce constat pour préciser que mon propos n’a pas pour but de nier l’intérêt de la collectivité pour l’Homme. Plutôt de tenter de préciser les contours et les limites de cet intérêt, en particulier en fonction des circonstances.
Car tout aussi basiquement, à quoi risquons-nous fort d’assister dans quelques temps ? A la défaillance, tragique, je le crains, d’une collectivité qui a pour nom civilisation industrielle, qui concerne peu ou prou, de près ou de loin, 7 milliards d’Hommes, laquelle ne peut exister et fonctionner que parce que beaucoup la soutiennent. Or, même si celle-ci réalise quotidiennement des exploits que 7 milliards d’Hommes agissant indépendamment ne pourront jamais réaliser, s’il nous semble apercevoir comme un problème à l’horizon, cette collectivité, elle, fonce, vers ce qui nous semble bien être un mur.
Donc, un principe, qui est que le collectif permet des réalisations inaccessibles à l’Homme seul, mais que le collectif n’est pas à la pointe de la vigilance et de la réactivité.
Le concept à bien intégrer ici, est que nous sommes confrontés à une contrainte adaptative.
Or, en matière adaptative, l’Homme jeune est un champion, mais ce n’est pas le cas d’une collectivité, même si celle-ci est composée de champions de l’adaptation. Elle se trouve en la matière limitée, par ses règles de fonctionnement, par son processus décisionnel, par sa logistique interne. De ce fait, plus une collectivité est développée, et plus elle est inertielle, et donc moins elle est en mesure de résister à une contrainte adaptative soudaine.
Or, s’il est bien difficile de prévoir l’avenir, il est cependant prudent d’envisager de se trouver, à un moment ou à un autre, confronté à une contrainte adaptative soudaine.
Dans ces conditions précises, les structures les plus simples, et donc les plus souples, seront avantagées. L’individu sera toujours la structure la plus simple et la plus souple.
L’intérêt du collectif, c’est qu’il donne accès à des réalisations hors de portée de l’individu, par l’association d’énergies et de pensées, par la possibilité de pluralités d’énergies et de pensées en simultanée pour une même tâche.
Son danger, c’est que l’accès à ces réalisations peut générer une dépendance de notre part, qui peut se révéler un lourd handicap en cas de défaillance soudaine du collectif, si aucune alternative n’a été anticipée.
Ces constats permettent d’arriver aux conclusions provisoires suivantes :
- le collectif est à priori toujours positif s’il ne mène pas à une dépendance,
- on peut limiter voir annuler l’inconvénient de la dépendance, si l’on prévoit une alternative en cas de disparition du service fourni par la collectivité, soit par redondance du fournisseur, soit, plus sûrement, par une méthodologie alternative en vue d’obtenir le même service.
Mon propos n’est donc pas de déconseiller le collectivisme en matière de préparation.
Il est d’attirer l’attention sur les dépendances qui peuvent naître de ce collectivisme, dont il ne faudrait pas prendre conscience au plus mauvais moment, celui de l’éventuelle défaillance de la collectivité.
Avec un rappel qui me coûte, mais me paraît essentiel ; ne vous fiez pas au comportement actuel des hommes pour y placer votre confiance. Car les comportements humains sont lourdement modifiés en temps de crise, et c’est justement en temps de crise que vous saurez si vous avez, ou non, placé votre confiance à bon escient.
Encore mineur, il m’est arrivé de skipper un voilier, en embarquant des équipiers à gauche à droite, pour des régates durant plusieurs jours. La situation ne s’est jamais présentée à moi, mais si j’avais eu à partir alors que du très gros temps était prévu, qu’aurais-je fait ?
Cela me parait évident ; je n’aurais embarqué que le strict nécessaire en équipiers, et que des équipiers sur lesquels ma confiance s’appuyait sur de précédentes expériences difficiles. Il aurait été hors de question que je prenne à bord quelqu’un dont j’ignorais s’il aurait pu mettre le navire en danger par des réactions inappropriées. Et dans la mesure du possible, j’aurais navigué au contact d’autres navires, pour bénéficier d’une éventuelle assistance de leur part si besoin.
Mais je n’aurais en aucun cas établi une stratégie me faisant dépendre d’un autre navire …
Ce qui m'amène à mes conclusions définives, pour l'instant :
- le collectif est à priori toujours positif s’il ne mène pas à une dépendance, et s'il n'est pas source de risque supplémentaire important pour l'individu.
- on peut limiter voir annuler l’inconvénient de la dépendance, si l’on prévoit une alternative en cas de disparition du service fourni par la collectivité, soit par redondance du fournisseur, soit, plus sûrement, par une méthodologie alternative en vue d’obtenir le même service.
Cette question ne me semble pas anecdotique, je vais donner mon avis.
Alors, basiquement, je ne crois pas que l’Homme aurait triomphé de la sélection naturelle s’il ne s’était groupé afin de triompher de ses prédateurs.
Ce constat pour préciser que mon propos n’a pas pour but de nier l’intérêt de la collectivité pour l’Homme. Plutôt de tenter de préciser les contours et les limites de cet intérêt, en particulier en fonction des circonstances.
Car tout aussi basiquement, à quoi risquons-nous fort d’assister dans quelques temps ? A la défaillance, tragique, je le crains, d’une collectivité qui a pour nom civilisation industrielle, qui concerne peu ou prou, de près ou de loin, 7 milliards d’Hommes, laquelle ne peut exister et fonctionner que parce que beaucoup la soutiennent. Or, même si celle-ci réalise quotidiennement des exploits que 7 milliards d’Hommes agissant indépendamment ne pourront jamais réaliser, s’il nous semble apercevoir comme un problème à l’horizon, cette collectivité, elle, fonce, vers ce qui nous semble bien être un mur.
Donc, un principe, qui est que le collectif permet des réalisations inaccessibles à l’Homme seul, mais que le collectif n’est pas à la pointe de la vigilance et de la réactivité.
Le concept à bien intégrer ici, est que nous sommes confrontés à une contrainte adaptative.
Or, en matière adaptative, l’Homme jeune est un champion, mais ce n’est pas le cas d’une collectivité, même si celle-ci est composée de champions de l’adaptation. Elle se trouve en la matière limitée, par ses règles de fonctionnement, par son processus décisionnel, par sa logistique interne. De ce fait, plus une collectivité est développée, et plus elle est inertielle, et donc moins elle est en mesure de résister à une contrainte adaptative soudaine.
Or, s’il est bien difficile de prévoir l’avenir, il est cependant prudent d’envisager de se trouver, à un moment ou à un autre, confronté à une contrainte adaptative soudaine.
Dans ces conditions précises, les structures les plus simples, et donc les plus souples, seront avantagées. L’individu sera toujours la structure la plus simple et la plus souple.
L’intérêt du collectif, c’est qu’il donne accès à des réalisations hors de portée de l’individu, par l’association d’énergies et de pensées, par la possibilité de pluralités d’énergies et de pensées en simultanée pour une même tâche.
Son danger, c’est que l’accès à ces réalisations peut générer une dépendance de notre part, qui peut se révéler un lourd handicap en cas de défaillance soudaine du collectif, si aucune alternative n’a été anticipée.
Ces constats permettent d’arriver aux conclusions provisoires suivantes :
- le collectif est à priori toujours positif s’il ne mène pas à une dépendance,
- on peut limiter voir annuler l’inconvénient de la dépendance, si l’on prévoit une alternative en cas de disparition du service fourni par la collectivité, soit par redondance du fournisseur, soit, plus sûrement, par une méthodologie alternative en vue d’obtenir le même service.
Mon propos n’est donc pas de déconseiller le collectivisme en matière de préparation.
Il est d’attirer l’attention sur les dépendances qui peuvent naître de ce collectivisme, dont il ne faudrait pas prendre conscience au plus mauvais moment, celui de l’éventuelle défaillance de la collectivité.
Avec un rappel qui me coûte, mais me paraît essentiel ; ne vous fiez pas au comportement actuel des hommes pour y placer votre confiance. Car les comportements humains sont lourdement modifiés en temps de crise, et c’est justement en temps de crise que vous saurez si vous avez, ou non, placé votre confiance à bon escient.
Encore mineur, il m’est arrivé de skipper un voilier, en embarquant des équipiers à gauche à droite, pour des régates durant plusieurs jours. La situation ne s’est jamais présentée à moi, mais si j’avais eu à partir alors que du très gros temps était prévu, qu’aurais-je fait ?
Cela me parait évident ; je n’aurais embarqué que le strict nécessaire en équipiers, et que des équipiers sur lesquels ma confiance s’appuyait sur de précédentes expériences difficiles. Il aurait été hors de question que je prenne à bord quelqu’un dont j’ignorais s’il aurait pu mettre le navire en danger par des réactions inappropriées. Et dans la mesure du possible, j’aurais navigué au contact d’autres navires, pour bénéficier d’une éventuelle assistance de leur part si besoin.
Mais je n’aurais en aucun cas établi une stratégie me faisant dépendre d’un autre navire …
Ce qui m'amène à mes conclusions définives, pour l'instant :
- le collectif est à priori toujours positif s’il ne mène pas à une dépendance, et s'il n'est pas source de risque supplémentaire important pour l'individu.
- on peut limiter voir annuler l’inconvénient de la dépendance, si l’on prévoit une alternative en cas de disparition du service fourni par la collectivité, soit par redondance du fournisseur, soit, plus sûrement, par une méthodologie alternative en vue d’obtenir le même service.