le sénario qui permet de privatiser les services publics

Le concept de stratégie d'assèchement décrit la stratégie qui consiste à préparer la justification d'une privatisation d'entreprise publique dans l'opinion en rendant cette entreprise impopulaire, en convaincant la population de son inefficacité. Pour cela, il est necessaire de ne pas donner à l'entreprise en question les ressources nécessaires à son fonctionnement, ainsi le service rendu se dégrade. Les usagers associent progressivement une image négative à l'entreprise et la privatisation est présentée comme la solution pour résoudre la situation d'inefficacité. De cette façon, on minimise les résistances et la privatisation s'effectue plus facilement.
1 La stratégie d'assèchement en France[modifier]

Pour les défenseurs français des services publics, l'exemple le plus significatif est la Poste française. Cependant, cet exemple est contestable, en effet, la stratégie d'assèchement est une absurdité quand elle est menée au sein d'un seul pays : consistant à diminuer la valeur d'un organisme de service public, elle conduirait l'État à retirer moins d'argent de la privatisation. L'opinion publique n'ayant que peu d'influence sur les décisions de privatisation prises au niveau du gouvernement, on constaterait en France plutôt la tendance inverse, consistant à faire prendre de la valeur à un service public avant de le privatiser, de manière à maximiser les recettes lors de la privatisation (exemples : EDF, France Telecom). Cette tendance à la valorisation excessive avant privatisation a été brocardée par la formule « nationaliser les pertes et privatiser les profits ».
2 La stratégie par les institutions financières internationales[modifier]

La stratégie d'assèchement a essentiellement été développée par les institutions financières internationales. Il s'agit dans ce cas de forcer le gouvernement d'un pays en difficulté financière à diminuer le budget, ce qui selon eux ameliore l'efficacité, donc la valorisation des organismes de service public, pour permettre leur rachat par des investisseurs étrangers.